Atelier de « Biodanza » chez Alain Lauwaert
A l’entrée, on s’embrasse, même si on ne s’est
jamais vu. Pendant la séance, on danse ensemble, on s’exprime pour soi-même et
pour l’autre. Au début, c’est vif et gai puis ça devient plus calme en se
recentrant sur soi : on ferme les yeux et on apprend à aimer son propre
corps en mouvement. L’important est de se faire plaisir, de retrouver la
spontanéité de l’enfant qui dort en nous, de s’amuser avec les autres en des
jeux aussi inutiles que joyeux. Puis, on se rassemble en un cercle serré, très
serré qui bouge de droite à gauche en vagues successives. On se sent transporté
par cette vague d’énergie venue d’on ne sait qui : ça fait du bien de se
laisser aller, en toute confiance dans ce groupe hétéroclite à tout point de
vue : âge, sexe, caractère, personnalité, expérience, etc.
On se croirait revenu à la période « peace
and love » où tout était possible : on s’aime et on se rend heureux
simplement par l’expérience de la danse, du mouvement du corps, de la communication
gestuelle.
Mais ça me pose quand même la question de la
danse … Est-ce un art ? Oui, sans doute même si la dimension scénique n’y
est parfois pas. C’est une expression en tout cas … Mais toute expression
est-elle intrinsèquement artistique ? Non … La frontière est ténue,
impalpable … Cette frontière, c’est peut-être
Une chose est certaine, la Biondanza, comme le Yoga,
ne pourra jamais se montrer en spectacle : elle se vit, elle se pratique
mais elle ne se regarde pas, elle ne se contemple qu’à l’échelle de l’échange
interpersonnel … Pour savoir, il faut faire. Pour ce faire, il faut se laisser
aller à retourner à l’essentiel du mouvement, à son plaisir et à son
expressivité. En fin de compte, une très chouette expérience ! Merci Alain.