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Pensée d'un jour
1 novembre 2007

Liberté, égalité et harmonie.

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Le marxisme, le libéralisme et le développement durable symbolisent, à mon avis, les trois utopies extrêmes du genre humain : l’égalité, l’harmonie et la liberté. Qui dit utopie, dit inadéquation avec les contingences d’un monde politique trop réel. Ces trois voies se sont sans doute toujours affrontées. (Et ce n’est pas la lecture du Cycle des Dieux de Bernard Werber qui va m’en dissuader !)

Ces trois grandes pensées peuvent sans doute s’adapter à tous les types de régimes : tyrannie, oligarchie, despotisme, démocratie, aristocratie, etc. Je ne vais pas ici faire l’inventaire des différents cas de figure : concentrons-nous sur la démocratie ;-)

Le système marxien s’est vite transformé en communisme. Avec lui, sont vite apparues toute une série d’incohérences liée à l’adaptation d’un système purement idéologique vers un choix d’une société dans sa globalité. On a très vite vu s’ériger en maître des privilégiés. Les systèmes de planification poussés à l’extrême ont échoués et déclenchés des famines. Le « peuple » a eu tôt fait de retrouver ses réflexes de marché noir. Le beau système marxiste démocratique a vite dérivé vers une tyrannie, ou tout du moins vers une oligarchie.

Le libéralisme était au départ basé sur les libertés. Il a bien vite fallu les restreindre pour ne pas aboutir à la loi de la jungle. Le principal motif des réformes a donc sans doute toujours été la sécurité, à commencer par la sécurité sociale. Il suffit de regarder l’argent généré par les assurances aujourd’hui, et leur pouvoir d’influence sur les processus décisionnels. Ce régime politique entraîne aussi une surconsommation de la publicité et une recrudescence de la manipulation des masses : l’important est de persuader (sentiment), pas de convaincre (raison) ! Celui qui détient les médias devient donc vite le nouveau despote d’une société transformée.

Il semble qu’on soit en train de vivre un retour du développement durable, c’est-à-dire de l’harmonie du social, du culturel, de l’environnement et de l’économie. C’est l’utopie que j’affectionne le plus, mais ça reste une utopie. S’inspirant de l’histoire du peuple russe, on peut sans doute conclure que passer trop vite d’un régime à l’autre aura vite fait de le détruire complètement. Ici, force m’est de constater qu’on dispose de peu de données historiques pour comprendre ce que peuvent être les implications de l’application d’une telle pensée dans la société. Si c’est l’utopie qui me plait le plus, c’est peut-être simplement parce qu’elle est la plus fragile, parce que tout la menace, y compris ses adorateurs inconditionnels qui l’auraient mal comprise !

Une chose est certaine : l’histoire ne s’est pas construite à coup d’harmonie, mais bien de tyran, de violence, de lutte de pouvoir et d’influence, de force, d’attaque et de riposte. De même, le mot d’ordre de l’humanité n’a jamais véritablement été la liberté ou l’égalité. Elle s’est bâtie grâce aux aspirations d’individus influents sur la société de leur temps. L’histoire ne s’est pas faite d’idées mais bien d’hommes avec tout ce que cela comporte tant en bestialité qu’en noblesse de l’âme. On ne peut pas juger. On doit cependant remarquer que l’idéal n’est pas de ce monde, qu’il soit collectif (égalité, liberté ou harmonie) ou simplement individuel (égocentrique, fraternel ou raisonnable).

On ne peut hélas pas tout lier, il faut donc faire un choix, ou simplement tenter de construire un difficile compromis entre idéologies rivales.

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Commentaires
L
de moi ;-)
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